Le Snuipp relance le débat sur l'aide individualisée et les rythmes scolaires au primaire
ACTU / Publication de 2 études sur l'organisation de l'école élémentaire
A quelques jours de la rentrée, le Snuipp,
principal syndicat du primaire, publie deux études qui invitent à changer le
statu quo sur deux questions qui touchent directement l'organisation de
l'école élémentaire. Le premier syndicat du primaire tenait mardi 25 août sa
conférence de presse de rentrée. Evoquant une "école primaire qui
souffre", Gilles Moindrot a dénoncé le manque d'effectifs enseignants.
Alors que 14 000 élèves supplémentaires entrent à l'école, l'Etat crée 500
postes en supprimant un nombre équivalent d'enseignants mis à disposition ou
détachés. Or s'ils n'étaient pas devant élèves, ils participaient à la vie de
l'Ecole, effectuant des missions de formation, d'animateur langues ou TICE, de
coordinateur REP ou encore d'animation en classe nature ou en musée.
"L'Ecole est malmenée" assure Gilles Moindrot qui annonce des actions
dès septembre.
Mais le Snuipp présentait également les
résultats d'une large enquête (1 200 écoles) sur l'aide personnalisée, un
dispositif mis en place par Xavier Darcos à la rentrée 2008. Deux heures de
classe du samedi matin sont supprimées et reportées en semaine pour une
"aide personnalisée" effectuée par l'enseignant auprès d'élèves en
difficulté. Dans la plupart des cas, elle vient alourdir à raison de 30 minutes
par jour la journée des élèves sélectionnés. X Darcos en attendait une division
par trois de l'échec scolaire à l'horizon 2012.
Une aide qui ne convainc personne. Si le
ministère s'acharne sur une poignée d'enseignants "désobéisseurs" qui
affichent leur opposition à cette mesure, l'enquête révèle qu'un quart des
écoles n'a pas mis en place l'aide individualisée. 3% des écoles refusent de le
faire et 22% convoquent tous les élèves à l'aide individualisée, ce qui est
exactement ce qui est reproché aux "désobéisseurs". Quatre
enseignants sur cinq demande sa suppression en l'état et l'affectation
des heures à la concertation, à la formation ou aux relations avec les
familles. Un enseignant sur cinq seulement juge que le dispositif "a un
effet positif pour les élèves en difficulté". Deux sur trois jugent
qu'elle a parfois un effet positif , essentiellement sur la motivation des élèves.
Pour le Snuipp, "il semble que les enseignants aient besoin d'aide pour
mieux élaborer leur dispositif". Le syndicat demande qu'un état des lieux
soit fait qui permette d'évaluer l'efficacité de la mesure et que le ministère
élabore des documents pédagogiques pour aider les enseignants à sa mise en
œuvre.
La semaine de 4 jours rejetée par les Français. Le Snuipp a communiqué les résultats d'un sondage effectué par CSA sur "l'opinion des Français sur l'école maternelle et élémentaire". Il montre que les Français sont satisfaits de leur école : 78% ont une bonne opinion de l'école maternelle (contre 13%), un chiffre qui monte à 82% chez les jeunes parents. Visiblement les campagnes menées contre l'école maternelle n'ont pas porté. L'école élémentaire bénéficie de 71% de satisfaits (74% chez les 30-49 ans) en hausse de 6 points par rapport à 2008. Le jugement porté sur les réformes Darcos est partagé : 35% d'avis positifs (-5%) contre 36% de négatifs. Si la suppression du samedi matin est validée par les Français (57% pour contre 37%), 67% estiment que la répartition du temps scolaire sur 4 jours et demi serait une bonne chose (contre 29%). Les Français sont favorables à des cours le mercredi matin. Voilà une perspective qui alimentera les débats les jours de rentrée.
(Source Café Pédagogique)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/08/26082009Accueil.aspx
.
.
.