Voici les résultats de l’enquête ‘le temps à l’école’ menée
auprès de parents d’élèves et d’enseignants sur la faisabilité de leurs
missions respectives.
Vous trouverez en pièces jointes :
- Les résultats bruts de l'enquête destinée aux parents
- Les résultats bruts de l'enquête destinée aux enseignants
- La mise en relief des questions posées en parallèle aux parents et aux enseignants
Ces
enquêtes sont transmises (sans analyse)
à tous nos contacts, dont fédérations de parents d’élèves, personnes et organisations
mobilisées pour la petite enfance (pas de bébé à la consigne, écoles,
enseignants, crèches…), syndicats d'enseignants et élus locaux et nationaux.
Nous vous informons que nous allons faire une
pause dans notre activité sur le blog et que, par conséquent, il n'y
aura plus de newsletter pour le moment. Toutefois, nous poursuivons
notre enquête sur le temps à l'école pour les parents et les
enseignants. N'hésitez donc pas à la remplir et à la faire circuler. Nous espérons que notre travail aura contribué efficacement à vous informer des problèmes rencontrés par l'école.
Au revoir,
Le collectif "L'ECOLE POUR TOUS, TOUS POUR L'ECOLE !"
(Si vous n'avez pas souhaité comptabiliser votre temps de travail, vous pouvez quand-même répondre au questionnaire en commençant à la question N°18) Pour y accéder, cliquez sur le lien ci-dessous :
Aujourd’hui, face au mal-être, à la fatigue, à la
démobilisation, nous nous interrogeons sur la faisabilité de nos missions de
parents d'élèves (ou de futurs élèves) et d'enseignants.
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Parents
et enseignants se reprochent parfois mutuellement de ne pas remplir leurs
missions correctement : « Ils ont trop de
vacances », « Ils ne se soucient pas
de ce que leurs enfants font en classe du moment qu’ils sont gardés »,
« Ils redonnent le même travail chaque
année » « Ils arrivent toujours en
retard à l’école», « Ils finissent à
16h30 et se plaignent tout le temps », « Ils
ne regardent jamais le cahier de liaison et se plaignent de ne pas être
informés »…
Nous
culpabilisons tous de ne pas être de super-héros et nous souhaiterions parfois
que les autres prennent le relais.
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C’est pourquoi nous souhaitons engager un véritable
dialogue sur le rythme que nos métiers respectifs imposent à nos enfants et sur
les possibilités qui nous sont laissées pour que leurs conditions de vie soient
les meilleures possibles.
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Ces questionnaires (anonymes) n’ont pas pour but de juger ou
culpabiliser qui que ce soit.
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Ils permettront de mettre en évidence des problèmes qui ne
tiennent peut-être ni aux parents, ni aux enseignants.
Peut-être
ne nous désintéressons nous pas des problèmes de l'éducation, du devenir de nos
enfants et de leurs conditions de vie pour les uns / du devenir des
élèves et du métier d'enseignant pour les autres, mais peut-être manquons nous tout simplement de temps.
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Voilà la
base de nos réflexions. La confirmation de notre hypothèse ou son infirmation
pourraient peut-être nous permettre de cesser nos reproches respectifs et
destructeurs.
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Ainsi
nous pourrions contribuer efficacement et ensemble à l'aménagement des
conditions favorables à la réussite et à l’épanouissement de nos enfants.
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ALORS, SI NOUS COMPTIONS
VRAIMENT CE TEMPS, JUSTE POUR VOIR, JUSTE POUR MESURER LA FAISABILITÉ DE NOS
MISSIONS DE PARENTS D’ELEVES ET D'ENSEIGNANTS.
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Nous transmettrons les résultats de ces deux enquêtes aux
fédérations de parents d’élèves et à toute personne ou organisations mobilisées
pour la petite enfance (pas de bébé à la consigne, écoles, enseignants,
crèches…), à tous les syndicats d'enseignants ainsi qu'à nos élus locaux et
nationaux.
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Merci donc de nous accorder un peu de votre temps en
remplissant en ligne ce(s) questionnaire(s).
Au cours de l'année scolaire 2009, les évaluations
nationales destinées aux élèves de CM2 et de CE1 - et voulues par le
Ministre Xavier Darcos - sont arrivées dans les écoles comme s'il
s'agissait des sujets du baccalauréat (documents secrets fournis la veille pour
le lendemain). Rarement un dispositif aura provoqué autant de réactions
négatives, chez les enseignants du premier degré comme chez les
parents d'élèves, et pour cause. Il s'agissait en milieu d'année scolaire
d'évaluer une année entière, qui plus est sur des nouveaux programmes récemment
imposés. Plusieurs épreuves étaient inadaptées (niveau de difficulté, temps
accordé). De plus le mode de correction qui n'admettait que 1 ou 0 pour évaluer
rendait impossible l'analyse des raisons de l'échec d'un élève. Enfin, le
risque d'une communication publique des résultats, et donc d'une mise en
concurrence des écoles, était entier.
Malgré les protestations massives et
argumentées des professionnels de l'Education et la non communication de 30 %
des résultats de CM2, toutes les écoles de France retrouveront en
janvier (CM2) et mai (CE1) prochains ces évaluations, dans l'état pédagogiquement
irresponsable où elles étaient apparues, avec les mêmes aberrations, la même
nuisance et les mêmes risques.
Par ailleurs, la passation des épreuves
était récompensée par l'attribution d'une prime de 400 €, dont la répartition
va à l'encontre du principe républicain d'égalité, générant ici ou là tensions
et conflits (partage entre collègues sur un même poste, problème des
remplaçants, enseignants ayant changé d'école). Tout cela s'appliquant à
géométrie variable : ainsi quand certaines académies distribuent facilement la
prime, d'autres ne le font qu'après total respect de la procédure. De
même, au prétexte "d"un service de fonctionnaire non fait", des
collègues ont perdu, en plus de la prime, une journée de salaire.
C'est donc avec un mépris affiché et
infantilisant que l'administration va à nouveau réclamer la passation de ces
évaluations à des enseignants qui ne seraient pourtant pas opposés à de
véritables outils au service des élèves et de leurs apprentissages.
Voilà pourquoi nous invitons les maîtres
et maîtresses pour lesquels le ministère réduit le service à l'obéissance et à
la gestion de la pénurie (suppressions massives d'emplois, semaine de 4 jours,
nouveaux programmes, aide personnalisée, fichier informatique base-élèves,
fin programmée des RASED et des IUFM), ainsi que les parents d'élèves, à
s'opposer à ces évaluations selon les modalités de leur choix : boycott (un
élève absent invalide les évaluations), simple passation des compétences déjà
travaillées, notation plus intelligente, autre usage des documents... Dans tous
les cas, nous demandons à nos collègues de ne transmettre aucun
résultat à l'administration ou à le faire sous des formes qu'elle ne pourrait
pas exploiter. Nous invitons les conseils des maîtres à soutenir publiquement
ceux d'entre eux qui, au CM2 comme au CE1, seraient conduits à agir ainsi dans
l'intérêt des élèves, premières victimes de cette ineptie.
Enfin, nous appelons tous ceux –
enseignants, parents, syndicats, mouvements pédagogiques, associations de
l'éducation populaire, fédérations de parents d'élèves - qui se reconnaîtraient
dans la justesse de cette action à rejoindre cet appel et à le diffuser
largement autour d'eux dans l'intérêt et le respect de nos élèves et des
valeurs qui fondent l'école de la république.
ACTU / Mail adressé au secteur "formation des maîtres" du SNES.
Le nombre de postes aux concours du privé (CAFEP) a été publié
(pas en même temps que le nombre de postes aux concours du public, mais
cette fois-ci ce n'est peut-être pas anodin...).
Il
n'y avait jamais eu autant de postes au CAFEP depuis au moins 2004
(statistiques sur le site du Ministère), alors qu'on continue à
supprimer massivement des postes dans le public.
Quelques exemples précis par discipline : -
lettres modernes : 40 postes en moins au concours du public, et dans le
même temps 126 postes en plus au concours du privé (200 postes contre
74 l'an dernier) ;
- anglais : 42 postes en moins pour le public, 52 postes en plus pour le privé (95 postes contre 43 l'an dernier) ; -
philo : nombre de postes dans le privé multiplié par 4 (20, contre 5
l'an dernier), alors que le public n'offre que 32 postes.
Les
économies budgétaires ne concernent-elles que certains secteurs de
l'Education (le secteur public) ? Le Ministère compte-t-il médiatiser,
assumer et justifier cette différence de traitement entre le public et
le privé ?
Les jurys de concours auront-ils la décence de ne pas pourvoir
tous les postes aux concours du privé (c'est déjà le cas depuis très
longtemps dans plusieurs disciplines) si cela est nécessaire pour que
la barre d'admission ne soit pas plus basse dans le privé que dans le
public (question de justice et d'égalité de traitement dans l'accès à
l'emploi) ?
La FCPE le répète : cette circulaire ne cadre en rien la formation
des enseignants en ce qui concerne son aspect professionnel (pédagogie,
psychologie de l’enfant et de l’adolescent, conduite de classe,
connaissance du système éducatif). Aucun horaire, aucun contenu ne sont
imposés aux universités.
La ministre de l’enseignement supérieur continue par ailleurs à
faire l’impasse sur la question des bourses accordées aux étudiants
pour supporter l’année supplémentaire d’études non rémunérée qui
s’imposera désormais à ceux qui choisiront la carrière d’enseignant.
La FCPE dénonce une circulaire vide sur le fond et dont le seul
objet est de supprimer 14 500 postes d’enseignants à la rentrée 2010.
La FCPE s’adressera au ministre de l’Education nationale pour
obtenir des garanties sur la qualité de la formation des enseignants.
Enseigner est un métier qui s’apprend ! La FCPE ne se satisfera pas
d’enseignants qui n’ont qu’une vague idée de ce qu’est un élève.
a
FCPE constate avec colère de ce que la circulaire de cadrage des
masters d’enseignement ait été publiée sans que la ministre de
l’enseignement supérieur ait tenu aucun compte des remarques qui lui
avaient été faites par l’ensemble de la communauté éducative et
universitaires, ce qui avait conduit au rejet du texte par le CNESER
réuni lundi 21 décembre. . . .
ACTU / Trois
syndicats de la fonction publique (CGT, FSU et Solidaires) ont appellé mercredi
23 décembre les fonctionnaires à "un temps fort, de grèves et de
manifestations", le 21 janvier, contre "la politique
destructrice du gouvernement".
Ces trois
syndicats, représentant plus de 45 % des voix aux dernières élections
professionnelles, dénoncent notamment la suppression de "plus de 100
000 emplois dans la fonction publique d'Etat depuis 2007, l'individualisation
des rémunérations et la mise en concurrence des agents". Il
s'insurgent aussi contre les "conséquences néfastes sur les conditions
de travail" et "la qualité du service rendu" de la
révision générale des politiques publiques (RGPP), le vaste – et controversé –
programme de réorganisation et d'économies de l'Etat.
Ils
s'opposent également au projet de réforme territoriale, qui "constitue
un recul démocratique important" et "met en danger le service
public", et la suppression de la taxe professionnelle, qui va conduire
à "l'assèchement des ressources des collectivités locales".
Pour eux, nombre de services publics, comme l'hôpital, l'éducation nationale,
l'enseignement et la recherche, sont "en danger".
Les trois
syndicats appellent "à débattre et à agir dès la semaine du 11 janvier
pour permettre de faire converger les mobilisations et de construire un temps
fort, de grèves et de manifestations, le 21 janvier". "Face à
la politique destructrice du gouvernement, les personnels organisent la
résistance", ajoutent-ils, rappelant que "depuis des mois, les
mobilisations se succèdent : les agents territoriaux, les hôpitaux publics, la
Poste, l'éducation, la culture, l'ONF, la DGCCRF, les finances publiques,
l'équipement, etc".
ACTU / Réuni le 21 décembre le CNESER a voté contre le projet
gouvernemental de formation des enseignants par 35 voix contre et 3 pour (Medef
et Uni).
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Une motion déposée par la Fsu, le Se-Unsa, la CGT, le
Sgen, les autonomes, et l'Unef a recueilli 27 voix.
Elle dénonce "l’entêtement gouvernemental consistant à entraver les
capacités de l’université à développer des formations de haut niveau intégrant
disciplines universitaires et savoirs professionnels en lien avec la recherche,
alliant les potentiels avérés des UFR et des IUFM -dont le maillage territorial
est un atout-, et s’appuyant sur des concours nationaux. Il est inacceptable de
réduire la formation professionnelle à quelques modules complémentaires ou à de
très courts stages et de bouleverser l’ensemble de l’offre de master existante
au détriment de la recherche. Par ailleurs, l’absence d’aides financières
conséquentes pour les étudiants dont la durée d’études s’allongera, risque de
faire régresser un peu plus la diversité sociale et décourager les jeunes issus
des milieux populaires de choisir le métier d’enseignement".
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Le texte de la circulaire fixe les principes généraux
d'organisation des cursus en termes assez vagues.
La formation proclame qu'il ne "saurait y avoir de master sans un
adossement à une équipe de recherche" mais affirme aussi que les masters
"intégreront une forte composante de formation professionnelle".
Celle-ci prévoit des stages d'observation et de pratique accompagnée puis des
stages en responsabilité. L'étudiant doit à la fois acquérir une culture
scientifique, disciplinaire ou pluridisciplinaire et professionnelle, le tout en
deux ans, ce qui semble une gageure. Comme l'affirme Jean-Louis Auduc dans son
analyse, " indiquer, notamment pour les admissibles des concours du second
degré, qu’ils pourront dans le court laps de temps imparti « se préparer aux
épreuves d’admission, grâce à des enseignements spécifiques et aux stages en
responsabilité, parallèlement aux épreuves et travaux permettant
l’obtention du master », c’est les placer devant un choix impossible qui ne
peut qu’entraîner des conflits et des différenciations entre les universités".
Encore les étudiants sont-ils susceptibles d'effectuer aussi un stage en
entreprise… Dans cette situation, c'est bien la formation professionnelle qui
risque de souffrir.