Etude comparative de l'efficacité de l'aide individualisée avec celle des Rased
Une étude universitaire conduite en 2008-2009 auprès d'élèves bénéficiant des 2 h. d'aide individualisée en primaire montre que ce dispositif fonctionne bien dans 20 % des cas seulement. Inversement, l'aide apportée dans le cadre des Rased s'avère efficace pour 70 % des élèves suivis. L'étude portait au total sur 144 élèves.
« Selon l'étude, les difficultés rencontrées par les enseignants dans le cadre des 2 h. d' A.I. sont d'abord liées à un problème de diagnostic : certains élèves qui rencontrent des défaillances en matière de compétences sociales relèvent davantage des Rased ».
Le protocole de recherche évalue 125 compétences dans cinq champs distincts : compétences scolaires, cognitives, relationnelles, sociales, et implication de la famille. Les
questionnaires sont renseignés par les enseignants. On considère qu'ils
ont obtenu de « bons résultats » lorsque la courbe de progression des
élèves est haute et homogène pour les cinq blocs de compétences.
Les
chiffres recueillis révèlent que l'A.I. « n'est pas beaucoup conduite
dans les zones d'éducation prioritaire » car « les enseignants ont
conscience que les difficultés sont trop massives pour être résolues
avec 2 heures de soutien".
Les Rased font progresser 70 % des élèves
dans le champ des compétences sociales, 65 % pour les compétences
scolaires, 68 % en matière de compétences cognitives et 60 % dans le
champ des compétences relationnelles. L'implication des parents,
également mesurée, atteint un taux satisfaisant dans seulement 28 % des
cas.
Pour améliorer l'action des Rased, les chercheurs leur proposent de conduire un travail sur la « parentalité », de faire évoluer les techniques de la rééducation ou encore d'introduire des Rased dans le 2d degré.
en outre, ces 30 % d'élèves qu' ils ne parviennent pas à aider
relèvent-ils vraiment de la rééducation ou plutôt des Instituts
thérapeutiques éducatifs et pédagogiques ? (troubles du comportement
très lourds).
L'avenir réservé à la fonction de rééducateur
dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants est
inquiétant. En quelques années, le nombre d'enseignants envoyés en
stage de spécialisation a chuté de « 250 à tout juste 40 », et «
supprimer des stagiaires est une autre manière de fermer les Rased ».
Sur les 3 000 Rased qui devaient être initialement supprimés, 1 500 ont
été « sédentarisés » dans des classes. Les 1 500 autres, selon les
départements, interviennent sur 1 ou 2 groupes scolaires et plus
rarement partagent leur temps entre la classe et une mission de Rased :
« chaque inspection académique a géré la situation comme bon lui
semblait. Résultat, c'est le flou total. Les zones rurales, déjà très
peu pourvues, sont dépossédées. »
(Source SNEP)
http://snep-faen.blogspot.com/2009/10/etude-comparative-de-lefficacite-de.html
Synth_se_des_conclusions_de_la_recherche
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