Compte-rendu de la conférence de presse organisée par Noël Mamère à Bègles
BÈGLES. Les mairies de gauche de
la CUB font front commun pour dénoncer le désengagement de l'état
écoles : la gauche monte au
créneau
Les maires et adjoints de 17 communes de l'agglomération se sont rassemblés
hier à Bègles, fief de Noël Mamère.
Rien de tel que la défense de l'école publique, laïque et républicaine pour
affirmer les « valeurs de la gauche ». C'est ce qu'ont fait hier en fin
d'après-midi, à la mairie de Bègles, les maires et adjoints de 17 communes de
gauche de la Communauté urbaine de Bordeaux, autour de Noël Mamère (Bègles),
Vincent Feltesse (Blanquefort) et Jean-Jacques Benoît (Pessac).
Michel Héritier (Ambarès), Maurice
Pierre (Ambès), Christine Bost (Eysines), Pierre Soubabère (Saint-Louis-de-Montferrand),
les autres maires présents, et les adjoints d'Artigues, Bassens, Cenon,
Floirac, Le Haillan et Le Taillan, Lormont, Mérignac et Saint-Médard-en-Jalles
(manquaient Parempuyre et Carbon-Blanc), ont décliné leurs raisons de se mobiliser.
En tant que maires confrontés au « désengagement de l'État », et comme élus de
gauche, au nom souvent des « quartiers populaires fragiles ».
Tout y est passé, le détail et les
grands principes : suppressions de postes en Rased (Réseau d'aide spécialisé),
fermetures de classes, défense des Emplois vie scolaire, hostilité au service
minimum lors des grèves, dénonciation des « jardins d'éveil » concurrents des
maternelles, sans oublier la « base élève » qualifiée de fichier « liberticide
», ou la défense des infirmiers et psychologues.
Des cahiers de doléances
Noël Mamère, puissance invitante
après que la mobilisation béglaise d'enseignants et parents lui a suggéré
l'initiative, a étendu le propos à l'université : « Beaucoup de gâchis et de
frustration ». Vincent Feltesse a annoncé « deux initiatives » : l'ouverture de
« cahier de doléances », débouchant en septembre sur un « Livre noir de l'école
». Puis la tenue d'assises de l'école publique en Gironde, qui pourraient
rejoindre un débat national : « On est contre la casse, mais il faut de la
réforme. » Le maire de Blanquefort a concédé : « On peut nous faire le reproche
d'arriver trop tard. » Rendez-vous à la rentrée des classes pour relever les
copies.
Auteur : Gilles Guitton
(Source Sud Ouest)