Le discours de Nicolas Sarkozy
ACTU / Quelle ambition pour l'Ecole ?
"Je veux que l’on propose une
solution à tous les adolescents qui sortent du système scolaire à 16 ans sans
rien. Je dis que cela nous fait dépenser davantage aujourd’hui, mais que cela
nous permettra de dépenser beaucoup moins demain parce que ces jeunes seront
alors capables de trouver un emploi, de fonder une famille, d’élever leurs
enfants plutôt que de rester en marge de la société. C’est un
investissement". S'exprimant devant le Congrès réuni à Versailles le 22
juin, le président de la République s'est tenu, sur les questions d'éducation,
à des propos généraux sans faire d'annonce concrète.
"Je souhaite créer les
conditions d’une vie meilleure dans les lycées parce que des lycéens heureux,
responsables, considérés, feront de meilleurs élèves et de meilleurs
citoyens" a-t-il encore déclaré. "Je veux revaloriser
l’apprentissage, la filière professionnelle, la filière technologique, la
filière littéraire. Je veux que l’on mette les moyens nécessaires pour en faire
des filières d’excellence au même titre que la filière scientifique". La
seule annonce un peu concrète concerne le développement "d'internats
d'excellence", une formule qu'il a expérimenté à l'époque où il dirigeait
les Hauts-de-Seine.
Enfin le président a fixé la date
du remaniement ministériel : mercredi 24 juin.
La FSU estime que
"si le président parle en termes généraux de la réforme des lycées, il
ignore l'effort indispensable à faire dans tout le système éducatif pour lutter
contre l'échec et les inégalités".
Pour l'Unsa, ce discours
est de mauvais augure. "Après des mois de tensions avec les personnels
de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, après des
suppressions massives de postes, des provocations inutiles, une perspective
d’ensemble, des gestes d’apaisement étaient attendus. Le président de la
République ne les pas faits. L’Ecole est réduite dans le discours présidentiel
à la réparation des difficultés ou à des formules convenues tant de fois
ressassées. L’Ecole n’est plus une priorité : elle devra faire plus avec des
moyens diminués. Le président de la République a parlé de changement : l’Ecole
n’en connaîtra pas. Sa situation, par les choix budgétaires imposés, ne peut
que se détériorer. Le prochain budget l’annonce déjà : c’est une mauvaise
nouvelle pour l’avenir".
(Source Café pédagogique)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06/23062009Accueil.aspx